Quand l’architecte Jean-Pierre Cluysenaar conçut le projet des Galeries Saint-Hubert, il ne manqua pas de prévoir des lieux de distraction. Parmi ceux-ci, le Théâtre des Galeries qui date de 1847 et n’a jamais cessé son activité. La première représentation fut une « fantasmagorie », suivie d’une sorte de revue, une tradition qui perdure encore aujourd’hui. À l’époque, le Conseil communal de Bruxelles avait interdit que l’on y chante ou que l’on y joue de la musique afin de ne pas concurrencer le Théâtre royal de la Monnaie. Il se cantonne donc un premier temps à la comédie, au drame et au vaudeville, mais, à partir de 1860, il reçoit l’autorisation d’y accueillir des opérettes et des revues à grand orchestre, agrément sans doute lié au fait que le théâtre est entretemps devenu « royal » en 1849. Si les mélodrames et les drames romantiques ont la cote à la fin du XIXe siècle, la programmation change ensuite drastiquement faisant une large place à l’avant-garde avec, notamment, les Ballets russes. Devenue trop vétuste, la salle est démolie en 1951 et reconstruite d’après les plans de l’architecte Paul Bonduelle. On chargera Stéphane Jasinski de la décoration. Il restera fidèle au velours rouge et à l’or, mais fera appel à René Magritte pour peindre la coupole à laquelle il fera suspendre l’immense lustre de 6 m de diamètre que l’on peut toujours voir aujourd’hui.
Théâtre royal des Galeries
Projet « L’envers du décor ».
Infos pratiques
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Galerie du Roi 32
1000 Bruxelles